À l’âge d’or de la musique italienne et baroque, Venise brille de mille feux. Aujourd’hui, on célèbre encore le foisonnement artistique qui y régnait alors.
En examinant de nombreux documents inédits, Marianne Piketty s’aventure dans un voyage au cœur de l’école vénitienne où tant de courants musicaux antagonistes et anachroniques se sont côtoyés. Des fièvres virtuoses de Vivaldi à la solennité de Ziani, des affects de Strozzi aux danses de Turini, saluant l’élan majestueux de Gallo, Le Concert Idéal lève le voile sur un domaine où la raison cède souvent le pas à la force de l’imaginaire.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la musique est partout à Venise : des temples aux salons, en passant par les chambres, rues, théâtres, canaux, navires et jardins. Autant de décors auxquels s’ajoute une tradition : la polychoralité, division des chœurs et orchestres dans différentes zones autour de l’audience, dans des galeries détournées, derrière des rideaux, des arbres ou des fontaines…
La mise en espace d’un programme vénitien est la condition essentielle pour goûter pleinement cet esprit musical. Par son travail remarquable, le chorégraphe Olivier Fourés, musicologue et spécialiste de Vivaldi, permet au Concert Idéal de célébrer cet âge d’or de la musique occidentale. Les interprètes virtuoses nous offrent des gerbes d’ornements jubilatoires ; on reste bouche bée devant ce concert à la musicalité saisissante.
+ d’infos sur : VIVALDI, L’ÂGE D’OR – Théâtre de la Renaissance (theatrelarenaissance.com)
Musique, Rhône