En avril 1945, Paris fête la victoire sur l’Allemagne nazie. Dans l’ombre, une femme attend, désespérée, un signe de vie de son mari déporté. Adapté d’un recueil de Marguerite Duras, La Douleur nous plonge dans des affres qui ne se referment jamais.
Une femme, seule, se tord les mains sur une modeste table, éclairée par une lumière blafarde. Elle ne mange plus, ne dort plus, scrute l’obscurité. Dehors, ce sont des cris de joie : Paris fête la Libération. Elle, attend le retour de son mari. Quatorze ans après la création de La Douleur par Patrice Chéreau, la comédienne Dominique Blanc se glisse à nouveau dans les mots de Marguerite Duras, sous les yeux de Thierry Thieû Niang. L’actrice, maintes fois lauréate du prix Molière, endosse magistralement la peur, l’angoisse, la honte et le désespoir décrits par la romancière face à la disparition de son époux déporté dans les camps de concentration. Nous plongeons avec elle dans un printemps 1945 miné par l’incertitude, l’errance et les ravages psychologiques qu’aucune victoire ne saurait cicatriser, pas même le retour de l’homme aimé, « dans un corps où la vie n’a plus de poids ».
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Puy-de-Dôme, Théâtre