« On l’aurait bien étonné Jean-Baptiste Pigalle, si on lui avait dit que sa postérité se résumerait non à pas à ses sculptures mais au quartier de cul le plus célèbre de la planète. D’autant que si l’on regarde un peu, les femmes à poil c’était pas trop son rayon. Madame Pompadour, pourtant connue pour son art de s’effeuiller, figure habillée. Un comble quand on sait que l’artiste a sculpté un Voltaire nu ! Moi à sa place, j’aurais préféré faire l’inverse… »
Avec Lettres de mon Moulin-Rouge, Bruno Testa nous fait visiter Montmartre. L’occasion de rencontrer Citrouille-amère, Marrone et Bartolo, de méditer sur les culottes trouées que l’on voit en vitrine à Pigalle, de se disputer avec Marie-Ange sur le fait de savoir s’il est vraiment opportun d’écrire un roman sur un homme qui ne se lève pas, de discourir avec Mathurin jusqu’à point d’heure et plus soif au Palmier, de maudire Amélie Poulain qui a transformé les 2 Moulins en bar à touristes, de croiser des fantômes illustres qui ont pour nom Henry Miller, Céline, Max Jacob, la Goulue, Valentin le Désossé, Toulouse-Lautrec, et bien sûr Fréhel. Tout un monde qui tourne, dérisoire et joyeux, comme les ailes du Moulin-Rouge…
Bruno Testa est né en 1956 à Montbrison dans la Loire. Après des études de philosophie, il devient journaliste. Il a longtemps vécu à La Réunion. De cette expérience naissent des chroniques réunionnaises : Cartes postales (Udir) ; un roman picaresque : Dépression tropicale (Quidam éditeur) ; et Le Cadavre du Blanc (Grand océan), récit adapté au théâtre et joué à La Réunion, à Paris, en Guadeloupe, en Roumanie.